Derrière les prouesses de l’intelligence artificielle se cache une réalité moins visible : une soif grandissante en eau. Les géants du numérique consomment de plus en plus pour faire tourner leurs data centers, au point de faire des vagues côté environnement.
À mesure que l’intelligence se développe, son empreinte sur l’environnement s’alourdit. Dans une récente étude, Surfshark, spécialiste européen de la cybersécurité, a révélé une hausse de plus de 60% de la consommation d’eau des géants du numérique entre 2020 et 2023. Déjà, cette année-là, la sonnette d’alarme a été tirée : Google, Microsoft, Apple et Meta ont utilisé plus de 41 millions de mètres cubes d’eau. Pour donner un ordre d’idée, c’est l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 700 000 français ou encore ou le remplissage de 16 000 piscines olympiques.
Une surconsommation préoccupante
Comment est justifiée cette hausse ? Par le refroidissement de leurs centres de données. En effet, avec le déploiement de l’intelligence artificiel, les data centers sont au même rythme, de plus en plus énergivores. Une surconsommation qui pose problème, dans un contexte où l’État et les collectivités travaillent sur une meilleure gestion partagée de cette ressource, enjeu central des politiques d’aménagement durable. Pour Maud Lepetit, responsable France chez Surfshark, “l’empreinte carbone du numérique est de plus en plus scrutée, mais son empreinte hydrique reste méconnue. Pourtant, elle est bien réelle et croît de manière préoccupante.”